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Sur la route entre Tlacotalpan et San Andrez Tuxcla la variété des arbres ébahi mes compagnons de route connaisseurs. Arrivés à San Andrez nous décidons d'une courte pause afin de nous dégourdir les jambes. Ça tombe bien il y a une basilique colorée à photographier, une place animée face à la mairie où prendre quelques photos n'est pas désagréable.
Le chant d'oiseaux - multiples - nous plonge dans un vacarme tonitruant au point que l'on doive élever le ton sur cette place pour se faire entendre.

Dans l'enceinte de la mairie, une fresque au mur et une ambiance bon enfant...

Mirta nous promet à proximité de cette ville une cascade de toute beauté ou Mel Gibson a plongé pour le film "Apocalypto". Pour ce film fiction sur les Mayas nous explique t elle, il a demandé de l'aide à des locaux puisque les spécialistes archéologues, anthropologues ont refusé de lui prêter main forte.Son idée était de le tourner intégralement en Maya Yucatecos, l'une des 17 langues mayas, la plus parlée. Lors d'un long trajet Mirta nous fera la surprise dès les premières ombres de la nuit de nous offrir la projection du film dans le minibus. Une bonne façon de rester dans le sujet tout en oubliant un trajet bien trop long à notre goût!

Nous arrivons après une route chaotique empruntée en attendant que la belle route en construction soit finie, guidés par un vélocipède local aimable... La cascade de El salto de Eyipantla (les trois chutes d'eau) est impressionnante. On peut la voir en descendant 450 marches... ou/et du point de vue panoramique qui est desservi par un pont suspendu qui balance pas mal aussitôt qu'à une dizaine nous l'empruntons.

Un mexicain nous raconte tout près du point de vue que souvent l'accès est fermé aux enfants parce qu'on y tourne des films d'adultes -comprenez pornos- et que nombreux sont les films publicitaires qui s'y tournent encore.
Tout fier de l'intérêt que nous portons pour ses propos il se met à déclamer des poèmes pornographiques que seule Françoise comprend, mon espagnol à ce stade est un peu chagrin.
Craignant que la conversation ne dégénère et impuissantes pour le stopper, nous choisissons de poursuivre la conversation entre nous en attendant les derniers courageux qui remontent les 450 marches.

En revenant sur l'esplanade commerciale où sont les restaurants et les boutiques d'artisanat local, nous nous arrêtons boire un jus de coco, dont nous demanderons à manger la peau intérieure au sel et au citron comme les mexicains ; les plus audacieux d'entre nous rajouterons du piment.

Poursuivant la route nous passons â Catemaco, la ville des sorciers. Ce qui nous intéresse, nous, c'est le lac immense de la région. Il communique avec plusieurs rivières qui se jettent dans le golfe du Mexique. Au milieu du lac il y a une île avec des singes obèses trop nourris par les habitants. Ces singes d'Asie ont été recueillis par l’État mexicain volontaire car ils étaient menacés de disparition. Ils se reproduisent mais ne sont pas acclimatés au point de se sustenter eux mêmes.

La route étant bien longue, elle est l'occasion d'échanges qui parfois prennent une tournure inattendue. L'effet jus de coco pousse deux d'entre nous à demander un arrêt d'urgence en bord de route afin de soulager les vessies prêtes à exploser.
En remontant dans le minibus, Mirta demande aux hommes d'accepter une minute d'exposé "spécial femmes" et sort de son sac un pochon duquel elle exhibe un "FREE LAX"! Aucune d'entre nous ne connaît évidement cet instrument en latex qui, nous explique-t-elle, lui sert à uriner debout comme les hommes de façons discrète en n'importe quel lieu!

Catherine nous instruit alors de l'existence de ce " bourdalou" depuis le 17ème siècle... utilisé par les femmes qui n'en pouvaient plus des sermons trop longs en églises!

Nous poursuivons la route... Et les anecdotes culturelles qui aujourd'hui sont centrées sur le thème de l'éducation, interrompues par les observations de l'environnement.

Ainsi, nous avons remarqué que nous sommes désormais dans une zone de grande pauvreté. En bord de route les mendiants sont de plus en plus fréquents. A Mexico, pour mémoire, contre un peu de monnaie, les personnes tiennent à offrir quelque chose en échange : une chanson, un poème, quelque chose fabriqué par soi-même. Là, la mendicité est tout autre, plus cruelle.

Pour en revenir à l'éducation, au Mexique on entre au lycée par concours, idem pour les universités privées. Par contre, l'université nationale du Mexique est gratuite et elle a des antennes partout dans le pays dans les grandes villes.

La réforme actuelle consiste pour le collège d'étudier jusqu'à 16h. Plusieurs problèmes sont à résoudre pour une telle configuration : la création de cantines qui n'existent pas actuellement et vaincre l'opposition des enseignants qui vont travailler plus sans aucun doute sans gagner plus... (comme c'est original!)

Hier, nous avions davantage échangé sur les questions de santé - la couverture sociale- et du système des impôts. Les gâtés du gouvernement sont ceux qui travaillent pour l'armée. Sur ces deux plans, ils s'en sortent beaucoup mieux que la moyenne de la population. Les pauvres meurent souvent avant de voir un médecin. Les autres paient une consultation privée et -presque comme chez nous bientôt- peuvent s'en sortir.


De nombreuses personnes au Mexique n'ont aucun revenu..Elles ne sont donc pas enregistrées auprès de la Sécurité Sociale locale puisqu’elles ne cotisent pas, ne paient pas d'impôts. Ces personnes bénéficient de structures qui appartiennent au ministère de la santé.

Peu nombreuses, ces structures dotées pourtant d'excellente réputation ; leur nombre est restreint.
Et bien que ces lieux dispensent des soins totalement gratuits, les gens dans le rural choisissent plutôt le curandero - le rebouteux.
S'ils tombent sur quelqu'un de compétent c'est formidable, mais malheureusement il en est beaucoup qui choisissent des chamanes, des guérisseurs ou.... des charlatans!

Arrivés à Acayucan, le ventre dans les talons malgré l'énorme petit déjeuner du matin, nous cherchons où nous restaurer et il est 15h passé lorsque nous stoppons dans une auberge. Je me jette sur le guacamole : citron, coriandre, oignons doux accompagné de Totopos (galette de maïs)...

Le fameux instrument qui permet de pisser comme un homme!

Le fameux instrument qui permet de pisser comme un homme!

Tag(s) : #Mexicaineries
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