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Photographe, designer, réalisateur l'artiste aborde les problématiques de notre turbulente actualité dans des transgressions qui questionnent non sans une bonne dose d'humour, une constante joie de vivre.
La couleur pète de partout. Si le cadre fait partie de l'œuvre, à la MEP, où Hassan Hajjaj a eu carte blanche, les murs et l'espace totalement investis le sont également : sièges, murs, meubles, textiles, rien n'est laissé pour compte. L'autodidacte allie avec bonheur la tradition maghrébine au style de rue londonien, du hip-hop, à la haute couture, du kitsch à la culture pop. Il revendique sa double culture anglo/marocaine, affiche son melting-pot d'influences dans un univers fantasque, excentrique, toujours créatif. Logos et imprimés détournés, objets recyclés, il nous rappelle l'inventivité extrême "des petites gens" dont l'énergie et la force de caractère tricote souvent modernité et tradition, détournant les symboles d'oppression, de domination. L'artiste s'en saisi, il interroge nos modes de perception stéréotypés...
Voyez ces portraits de fières femmes voilées, ces "Kesh Angels" à moto, ni soumises, ni passives...
Voyez aussi les photos prises en studio de rock stars (My rock stars)... connus inconnus magnifiés.
Voyez le petit documentaire... Passez une heure trente de bonheur et ouvrez les yeux dans les gares et stations de métro, la Ratp présenterait hors les murs aussi Hassan Hajjaj !
Jusqu'au 17 Novembre 2020
À la
Maison Européenne de la Photographie
5/7 rue de Fourcy
75004 Paris
Mercredi/vendredi 11h/20h
Jeudi 11h/20h
WE 10h/20h.
À voir également avant le 13 octobre
Zahrin Kahlo
"Chronique d'une jeune arabe"
Superbes photos d'une ital-marocaine qui questionne identité et féminité.
