Le musée des Beaux Arts de Budapest (Szépművészeti Múzeum)

Étonnante et agréable petite section d'art contemporain où dans les oeuvres particulièrement bien choisies, on retrouve du Claude Vialla, Erro, Antoni Tapies, Braco Dimitijevic et quelques plus anciens, tels Hantai, Chagall ou Beuys...

Cet amuse bouche avant l'exposition Egon Schiele, puis celle d'Helmut Newton (loupée à Paris l'an dernier...) permet de visiter ce quartier de la ville et ses architectures monumentales en frange du Parc, place des héros, au bout d'Andrassy ùt.

Il fait chaud aujourd'hui: 31 degrés... Le musée s'avère être une solution rafraîchissante pour le moment méridien.

Les tickets d'expositions sont bien moins onéreux qu'à, Paris ; en présentant une pièce d'identité les ressortissants de l'UE se voient accordés un tarif réduit.

Schiegle est introduit avec quelques uns des ses contemporains, d'influence. Je découvre Josef Engelhart et sa "Woman Bathing" (1896/1897) ; minuscule huile peinte sur bois qui me plonge en ravissement!

Deux salles; deux périodes : la jeunesse et celle des oeuvres "dites de maturité". Car à 28 ans (en pleine maturité?) il meurt, 3 jours après sa femme Edith, enceinte de six mois, et comme elle, de la fièvre espagnole.
Un film vient appuyer cette exposition, fourni en explications (en anglais)...

L'exposition Helmut Newton dégustée avec amusement, avec un confort évident puisque pratiquement personne, donc du recul pour voir les grands formats, en ce lieu adapté à une belle mise en scène...

Aux étages, je me dirige vers l'art flamand dont la collection est assez fournie. J'y découvre un Pieter Balten d'Anvers (1527-1584) contemporain de Pieter Brueghel le jeune qui réalise des tableaux dont la facture similaire se situe entre ce dernier et celle de Bruegel l'aîné... Quelques tableaux aussi de jeux d'hiver de Jacob Grimmer qui m'éblouissaient enfant. Je traverse à petites foulése les salles d'art religieux qui ne m'inspirent guère... Pour rejoindre le 19ème Siècle : Gauguin , Bonnard, Monet, Boudin, Wilhelm Leibl...
Antonio Canal et Berando Belloto me permettent de rêver à Venise et Florence... Toujours des envies italiennes derrière la tête!

Il me faudra grimper deux étages de plus dans ce bâtiment monumental pour aller jeter un oeil à section de la peinture Allemande où s'exposent les vieux maîtres. En rentrant dans les pièces rafraîchies, je pousse de lourdes portes en bois et le vacarme qu'elles produisent en se refermant réveille la surveillante dont je serai l'unique visiteuse éclair du moment. Le soleil inonde d'une lumière bien blanche ces trois pièces dont les murs croulent sous des trésors de peintures.
J'emprunte un vaste ascenseur qui ne me descend que d'un étage, les autres n'étant autorisés qu'au personnel, et je retraverse les salles pour rejoindre la sortie... Sur la place immense les héros sont toujours écrasés par le soleil, l'air est lourd mais je vais traverser vailamment à pied la ville jusqu'aux eaux grises du Danube... qui a dit qu'il était bleu déjà?