Ce journal a débuté avec la naissance des Blogs en 2005 pour accompagner les six mois d'aventure en Inde d'où son nom, !ndianeries. Mot inventé dans l'urgence avec un engagement d'un article posté chaque jour sur des ordinateurs locaux, avec des claviers pourris, des temps d'attentes interminables.., d'où des corrections jamais réalisées. J'en implore votre indulgence en lisant "La malle de l'!nde" & les "!ndianeries". Puis, d'autres voyages ont suivi et des humeurs de l'entre deux, et pour finir "Survivre au travail"... la chose la plus formidable qui soit pour les chanceux que nous sommes, à jouir d'une retraite.
Par @line
"Le bégaiement de l’histoire" présente 60 œuvres (photographies, films et papiers peints) et couvre les aspects majeurs de l’œuvre de Thomas Demand dont il s'agit de la première rétrospective d’envergure en France, au jeu de Paume.
La galerie Esther Schipper, des gares de la SNCF ont participé à cet événement jusqu'en avril dernier.
L’artiste (né en 1964 à Munich) a passé la majeure partie des trois dernières décennies à explorer les imbrications de l’histoire, des images et des formes architectoniques.
Dans ses objets photographiques grand format, l’histoire se présente comme un fac-similé, aussi banal que perturbant, d’épisodes médiatiques que l’on ne reconnaît jamais tout à fait. Bien que ses images paraissent représenter le monde réel, on constate, en les examinant de plus près, qu’elles n’entretiennent avec lui qu’un fragile rapport de ressemblance. Il s’agit en vérité de photographies de sculptures éphémères recréant des images que l’artiste a prélevées dans les médias, puis reconstituées en papier et en carton dans le but précis de les photographier.
Après avoir choisi ses images sources, il utilise du papier et du carton de couleur pour reconstituer méticuleusement des espaces réels, en trois dimensions et à la vraie grandeur. Ensuite, il photographie ces maquettes et les détruit toujours donnant alors un caractère mystérieux à ses œuvres.
"Le bégaiement de l’histoire" réside dans cet étrange écart entre le monde que nous habitons et le monde de papier et de carton que l’artiste recrée dans son atelier.
J'ai été impressionnée par la photo immense où il a recréé tout un écosystème feuille par feuille, arbre par arbre, avec un éclairage de sous-bois adapté. Franchement cela semblait réel à s'y méprendre.
Dans le même esprit, le tableau des Nymphéas réalisé à sa façon est troublant, dans cette mise en abîme de l'histoire de l'art universelle.
Les évocations américaines sont particulièrement fortes : la salle de recomptage des bulletins de votes, les dossiers archives papiers de Trump,...
La descente ou montée (?) d'avion sans âme vive légendaire pour un président, mais aussi les Beatles, ou tout autre anonyme... les casiers à l'entrée de l'exposition plus vrais que vrais, font évidemment penser à l'héritage Warhol...
Et l'accueil printanier av c ces cerisiers en fleurs alors que nous sommes au printemps, reste une expérience immersive des plus agréables...
Thomas Demand vit et travaille entre Los Angeles et Berlin. Son travail se trouve dans les collections, entre autres, du MoMA de New York et de la Tate Gallery de Londres.
Du 14 février au 28 mai 2023 au
Jeu de Paume - Paris
Jusqu’au 20 août,
à la Fondation Azzedine Alaïa expose dans la galerie attenante au Studio d’Azzedine Alaïa une série de photographies de Thomas Demand tirée d’un travail réalisé en 2018 et 2019 sur les patrons préparatoires d’Azzedine Alaïa.
Fondation Azzedine Alaïa
18, rue de la Verrerie
75004 Paris
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Itinérance de cette exposition
du 1er août 2023 – 1er janvier 2024,
Musée d’Israël, Jérusalem
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