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Ce journal a débuté avec la naissance des Blogs en 2005 pour accompagner les six mois d'aventure en Inde d'où son nom, !ndianeries. Mot inventé dans l'urgence avec un engagement d'un article posté chaque jour sur des ordinateurs locaux, avec des claviers pourris, des temps d'attentes interminables.., d'où des corrections jamais réalisées. J'en implore votre indulgence en lisant "La malle de l'!nde" & les "!ndianeries". Puis, d'autres voyages ont suivi et des humeurs de l'entre deux, et pour finir "Survivre au travail"... la chose la plus formidable qui soit pour les chanceux que nous sommes, à jouir d'une retraite.

Manufacture des œillets - Vitry: ISRAËL-PALESTINE : LE THÉÂTRE PEUT-IL S'EN EMPARER ? Suivi d'un texte d'André Markowicz

Manufacture des œillets - Vitry: ISRAËL-PALESTINE : LE THÉÂTRE PEUT-IL S'EN EMPARER ? Suivi d'un texte d'André Markowicz
Manufacture des œillets - Vitry: ISRAËL-PALESTINE : LE THÉÂTRE PEUT-IL S'EN EMPARER ? Suivi d'un texte d'André Markowicz
Manufacture des œillets - Vitry: ISRAËL-PALESTINE : LE THÉÂTRE PEUT-IL S'EN EMPARER ? Suivi d'un texte d'André Markowicz
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Manufacture des œillets - Vitry: ISRAËL-PALESTINE : LE THÉÂTRE PEUT-IL S'EN EMPARER ? Suivi d'un texte d'André Markowicz

Notes prises lors de cette rencontre de 2h30

- Le théâtre public détourne t'il les yeux de Gaza?
"Lectures des ghettos de Gaza". Texte lu de André Markowicz... ( Lire ci-dessous le texte également sur l'emploi du terme Rues Stériles à Hébron).
"Comment les Israéliens peuvent-ils oublier à ce point qu'ils ont été des juifs? "

David Ayala poèmes d'il y a une dizaine d'années de Mahmoud Darwich.

Naomi Wallace " La carte du temps" en présence des femmes israélienne et palestiniennes venues à Paris.

A arrêté le théâtre engagé il y a 7 ans...
Nuit de debout, gilets jaunes, COVID, Pinçon-Charlot sur la bourgeoisie...
Les artistes se taisent depuis 15 ans.
L'impuissance face à la tragédie.

Laurence Sandrovitz, traductrice d'Hanok Levin (le plus grand auteur dramatique israélien mort en 1999), qui depuis 1976 écrit contre l'occupation... elle quitte après 13 ans Israël en 1988 après la 1ere intifada.

Margaux initiatrice de la rencontre.. .qui y réfléchit depuis septembre 24. Elle a grandit a Natanya où elle passa toutes ses vacances,  le roman national d'Israël...  Juive française en reconstruction.
Elena Kertez hongrois... En cours.

Mohamed Kassim : pourquoi Margaux ?
Théâtre Alzheimer ou totémique?
Lieux d'aphasie et cécité, théâtre français.


"Breaking the silence " . Lecture.

Hervé : loue le moment exceptionnel présent. Ex-directeur de théâtre et Metteur en scène.

Lecture (David Ayala) de texte d'Hanok Levin au son du Oud.

Un professeur de théâtre (Versailles) & l'ancienne directrice ( Elisabeth) de la manufacture des œillets témoignent...

Il faut faire la grève ? Mais cela n'arrêtera pas la guerre!
Il faut interrompre Cannes, empêcher Avignon!
Poser dans une immédiateté de la transformation qui n'existe ni dans la vie ni dans le théâtre... cela demande du temps. Les arrêter 'médiatement'. La catharsis c'est une transformation progressive des affects, des mentalités, ne pas êtres seuls dans un monde de dingue.
Raphaël Lippy, Anna Arendt, évoqués: " ci-git l'humanité ".

La salle malheureusement n'est invitée que très tardivement au débat. L'écart est est grand entre les intervenant et le public dès lors où il n'est que spectateur. Ce dernier se dit moins pessimiste et surtout peu en demande de théâtre engagé et "d'Agit Prop" ce qui sera plutôt la posture des gens du spectacle, professeurs et autres professionnels. Une femme évoqué que cela fait quarante ans que ces expressions sont bannies, abandonnées et plus subventionnées...

À la Manufacture des œillets

Vitry sur Seine.

 Je rajoute ce texte du seul intervenant qui n'est pas venu, n'ayant pas la force d'affronter un tel débat dans le contexte actuel, mais qui a envoyé une contribution écrite qui fut lue d'entrée... extrêmement touchante. je n'ai pas ce texte là. 

J'en ai un autre, à propos de la langue, du langage et de ce que cela traduit de l'idéologie de ce pouvoir en ce moment en Israël. Le voici :

"Les rues stériles
Au détour d’une émission de France-Culture sur la situation à Gaza et sur les plans israéliens, cette découverte, pour moi, non sur Gaza, mais sur Hébron. Il y a des rues interdites aux Palestiniens, dans cette ville (cela, je le savais). Ce que je ne savais pas, c’est que ces rues sont dites, du point de vue des militaires israéliens, « stériles » (le mot est le même dans plein de langues, visiblement, et stérile se dit « steril » en hébreu, donc, oui, c’est vraiment le mot.
*
J’ai, comme vous savez, traduit « Crime et châtiment ». Je me souviens du choc que j’ai éprouvé quand je suis arrivé à ce dialogue entre Raskolnikov et Sonia, quand Sonia a compris qu’il avait tué les deux sœurs. Raskolnikov explique : «  Ce n’est pas un être humain que j’ai tué, c’est un pou ». – Et Sonia, interloquée : « Un être humain, – un pou ? »... Le choc de ces deux phrases, écrites près de 80 ans avant Auschwitz. – Tu peux vivre avec le meurtre (à supposer que Raskolnikov le puisse vraiment, c’est un autre sujet), si ce que tu as tué n’est pas un être humain, ni même un animal (sauf si c’est un rat – souvenez-vous, l’usurière a une natte « en queue de rat »), mais un insecte, de la vermine. Un pou.
Parce que, oui, à Auschwitz, l’idée était de « désinfecter », d’éradiquer la vermine, et il ne s’agissait pas seulement de stériliser concrètement les détenus (certains, certaines l’ont été, à titre d’expériences « médicales »), il s’agissait d’éradiquer la vermine juive en général. Et donc, oui, de la stérilisation. – Je ne reviens pas sur l’usage du vocabulaire de l’hygiène et de la génération, c’est connu, étudié, établi.
*
Que signifie, à Hébron, l’usage de ce mot ? – Et j’insiste, c’est un mot dont je viens seulement d’apprendre l’existence mais qui s’applique à la ville d’Hébron, et qui s’applique, visiblement, depuis des années, – dans cette ville où, aujourd’hui, il n’y a aucune opération militaire. Une « rue stérile », ce n’est pas une rue dans laquelle rien ne pousse et ne repoussera jamais. C’est une rue dans laquelle ne viennent pas, et ne viendront jamais, des êtres humains – en l’occurrence des habitants de cette ville qui sont ultra-majoritaires (je ne connais pas la proportion de colons dans cette ville, mais, numériquement, c’est infime, alors qu’ils y font la pluie et le beau temps), et sont considérés comme de la vermine, au sens littéral de ce mot. Il s’agit non pas de les stériliser, eux, mais de stériliser les rues de leur passage, ce qui signifie que leur passage, en tant que tel, et donc leur existence en tant que telle, est une pollution et un danger de maladie (comme on parle de « milieu stérile » dans un hôpital).
Le fait est que, d’après ce que je comprends, on ne dit pas une « rue sécurisée » (il pourrait y avoir des dizaines de synonymes pour désigner une zone préservée de tout attentat, de tout danger. – Il ne s’agit pas, dans l’usage fait de cette expression, de cela, alors que le but de l’interdiction de fréquentation de la rue en question est premièrement cela, – ce qu’Israel appelle un « objectif de sécurité ». Le mot dit autre chose.
*
L’état-major reconnaît aujourd’hui – mais c’était clair (je ne suis pas le seul à le dire depuis octobre 23) qu’il est « très difficile » de contrôler Gaza, et donc que le Hamas renaîtra toujours. Pour régler cette question, ce qu’il faut donc, c’est que les Gazaouis disparaissent en tant que population. Il faut « stériliser » la zone.
Ce mot est, de fait, aujourd’hui employé, dans les milieux militaires israéliens (et donc aussi dans les milieux politiques du pouvoir et de ses soutiens) pour parler de la suite des opérations militaires qui s'annoncent. – Il s’agira, selon les mêmes principes, de « stériliser » non pas des rues (il n’y a, pour ainsi dire, plus de rues), mais des zones entières, – de créer des no man’s land, et, encore une fois, alors qu’on pourrait le dire, cela (qui est déjà un crime contre l’humanité), de plein de façons différentes, on emploie ce mot-là. Stériliser.
*
Cela signifie que l’État d’Israël, tel qu’il est dirigé aujourd’hui (mais je ne sais pas depuis combien de temps l’expression « rues stériles » existe dans la langue à Hébron), reprend le vocabulaire hygiéniste et raciste, – ontologiquement antisémite, puisque c’est ainsi que les nazis parlaient des Juifs – pour désigner la population palestinienne dans son ensemble, – pas seulement à Gaza. La question n’est même plus que cette population doit être évacuée – crime contre l’Humanité –, sans que personne ne dise où et comment, – ni qu’elle doive subir la faim, la soif, les maladies parce que le Hamas, mis au pouvoir avec la complicité de la droite israélienne, détient les otages et constitue une menace (le Hamas était, dès avant le 7 octobre, une organisation fasciste, monstrueuse, qui terrorisait et endoctrinait sa propre population – une population qui n’avait strictement aucune perspective d’avenir à cause du blocus israélien). Non, le fait est que cette population, dans le prisme de la langue employée par l’État israélien, est considérée comme non-humaine. Comme faite d’êtres dont l’existence, en tant que telle, demande à ce qu’on en « stérilise »  les abords, parce qu’elle transmet tous les miasmes des poux.
L’emploi du mot « stérile » est un crachat, israélien, sur les six millions de « poux » assassinés par les nazis. Il est une tache, indélébile, sur son histoire – et sur son avenir, si avenir il y a."

André Markowicz

 

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