Ce journal a débuté avec la naissance des Blogs en 2005 pour accompagner les six mois d'aventure en Inde d'où son nom, !ndianeries. Mot inventé dans l'urgence avec un engagement d'un article posté chaque jour sur des ordinateurs locaux, avec des claviers pourris, des temps d'attentes interminables.., d'où des corrections jamais réalisées. J'en implore votre indulgence en lisant "La malle de l'!nde" & les "!ndianeries". Puis, d'autres voyages ont suivi et des humeurs de l'entre deux, et pour finir "Survivre au travail"... la chose la plus formidable qui soit pour les chanceux que nous sommes, à jouir d'une retraite.
Par @line
Sisyphe est condamné dans les enfers à rouler un rocher avec sa tête et ses mains, il s'efforce de le pousser en haut, mais lorsqu'il l'a poussé, le rocher est repoussé en bas à l'infini, tel est le supplice qu'illustre le mythe. Sisyphe c'est l'homme, le rocher, son destin.
Est-ce que la prise de conscience de l'existence du non-sens et de l'absurdité de la vie entraîne nécessairement le suicide ?
Cette question posée par Albert Camus dans son traité "Le mythe de Sisyphe" va l'amener à philosopher sur l'absurde et ses conséquences. Cette réflexion abouti sur tout ce que le monde déraisonnable a à offrir : la révolte, la liberté et la passion.
Sisyphe pense durant la marche en bas de la montagne, pour recommencer de zéro son épuisante ascension après que la pierre soit tombée en bas de la montagne,... c'est sa prise de conscience de la condition humaine : "même si la vie est absurde, l'homme peut y trouver un sens par l'exercice de sa conscience" écrit Camus.
Malgré le chaos du monde et la mort en bout de course, célébrer la passion de vivre n'est pas mince affaire...
C'est ce que le comédien Pierre Martot a entrepris (en 2023) avec cette reprise à l’Essaïon dans l'adaptation de l’essai de Camus.
Faire face au " divorce entre l’esprit qui désire et le monde qui déçoit ". "Ce qui est absurde, c’est la confrontation de cet irrationnel – du monde – et de ce désir éperdu de clarté dont l’appel résonne au plus profond de l’homme".
Pierre Martot touche par sa conviction, par sa transmission. C’est un acteur voyageur qui fait du corps et des mots un spectacle dit à son propos la critique.
Je ne pensais pas que nous serions si nombreux pour la 1ere de cette reprise... la petite salle est bondée. C'est tant mieux. Signe que cette réflexion toujours d'actualité conservé tout son attrait.
Bravo au comédien habité par les fortes paroles d'Albert Camus.
C'est au théâtre de l'Essaïon
Jusqu'au 30 juin 2025 les lundis, mardis & Jeudis.
6 rue Pierre du Lard
75003 Paris
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