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Ce journal a débuté avec la naissance des Blogs en 2005 pour accompagner les six mois d'aventure en Inde d'où son nom, !ndianeries. Mot inventé dans l'urgence avec un engagement d'un article posté chaque jour sur des ordinateurs locaux, avec des claviers pourris, des temps d'attentes interminables.., d'où des corrections jamais réalisées. J'en implore votre indulgence en lisant "La malle de l'!nde" & les "!ndianeries". Puis, d'autres voyages ont suivi et des humeurs de l'entre deux, et pour finir "Survivre au travail"... la chose la plus formidable qui soit pour les chanceux que nous sommes, à jouir d'une retraite.

J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault

J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
J'ai craqué de plaisir... à la Fondation Pinault
Successivement une halle aux blés de 1763 à 1873, puis une bourse de commerce de 1889 à la fin du XXe siècle, désormais espace muséal abritant des œuvres issues de l'immense collection rassemblée par la fondation François Pinault, la voici ouverte au public depuis le mois de Mai dernier. Située tout contre le forum des Halles, c'est tout d'abord la curiosité pour le bâtiment, l'architecture du lieu dont l'ambitieux chantier de rénovation confié à l'architecte japonais Tadao Ando qui m'y a conduite. On pénètre dans ce majestueux bâtiment et accède immédiatement sous la coupole qui abrite des œuvres éphémères que l'on pourra revenir admirer au fil de leur consumation puisqu'à la bougie elles se consument...
 
Sur la paroi de cette coupole s'offre au regard une gigantesque frise (près de 140 mètres de long) restaurée à l'occasion de l'ouverture de la collection Pinault. Elle date de la période de la bourse de commerce et les scènes en témoignent : commerce et échange à travers quatre continents, selon  la vision du commerce propre à l'époque. 
Les oeuvres exposées sont très sommairement expliquées voire pas du tout. Toutefois, des médiateurs présents à chaque étage répondent aux questions des visiteurs et s'adaptent aux besoins de communication. Des RV guidés d'une vingtaine de minutes par espaces toutes les 1/2 heures viennent ponctuer ces propositions. Des ateliers de meditation pour enfants sont proposés. On peut aussi voir en sous sol l'auditorium, la salle des machines, et le laboratoire musical. Au troisième étage, à un partir de midi le restaurant est ouvert jusqu'au soir proposant plusieurs formules : celle de déjeuner, celle de l'entre deux, celle du dîner. La vue sur le quartier ouvre de nouvelles perspectives visuelles. Personnellement, je ne refuserai pas de découvrir les propositions gastronomiques des frères Bras...si l'occasion se présentait, bonjour en que les prix affichés soient monstrueux.
 
Revenons aux oeuvres d'art contemporaines présentées. De nombreuses créations d'artistes émergents côtoient des artistes  forts connus et établis (Martial Raysse, Cindy Sherman, Bertrand Lavier, Michel Journiac,... ). Le public est invité à ouvrir l'oeil autant que son esprit critique dans cette confrontation/juxtaposition. 
Les clins d'œil à l'histoire de l'art, la société de consommation, la défense de l'écologie, les rapports des blancs aux noirs... les valeurs sociétales sont interrogées. Avec humour, avec sérieux, avec légèreté et gravité selon les artistes...
 
J'ai beaucoup apprécié les chaises de Tatiana Trouvé que je ne connaissais pas. Le travail sur les matières nobles, les illusions optiques et faux semblants, les références... les huits chaises sont dispersées en salles, là où aurait pu être assis un gardien comme elle même le fut, encombrées de la trace de "ce" gardien parti en pause... dont on pourra tenter d'établir un profil avec les indices laissés là, sur le siège. 
 
J'ai aussi été impressionnée par Helms Amendment de Louise Lawler. Il s'agit de se souvenir de ce qu'était l'état d'esprit des sénateurs états-uniens en 1987 face à cette loi proposée par le sénateur Jesse Helms (d'où le nom de l'œuvre) qui visait à interdir la prévention contre le sida, partant du principe que celle-ci incitait à des activités homosexuelles ! Sur cent sénateurs, 94 se sont montrés favorables à cette loi tandis que deux s’y sont opposés et quatre se sont abstenus.
 
Présenté pour la première fois en 1999 à la galerie new-yorkaise Metro Pictures cet ensemble de 94 photos en noir et blanc identiques -
"le mur de la honte/the wall of shame"- représentant un gobelet en plastique et un nom de sénateur républicain ou démocrate ayant voté pour cette loi est montré au public. 
Joe Biden fait partie du troupeau écrasant majoritaire au sein duquel démocrate ou républicain se confondent donnant là à voir un scanner exact de l'état de pensée de la société américaine puisque
seulement six personnes ont voté contre ou blanc. 
 
J'ai beaucoup aimé l'humour qui se dégage des photos de Michel Journiac dans "24h de la vie d'une femme" qui datent de 1984 et qui n'ont pas vraiment atteint de date de péremption ! 
 
Derrière ces airs ridiculo-comiques, cette série est un pamphlet contre le patriarcat et contre une société où être une femme est un "cadeau empoisonné"
 
Enfin j'ai découvert Kerry James Marshall qui renverse et réécrit l’histoire de la peinture occidentale avec pertinence, dénonce les stéréotypes véhiculés par la peinture classique... avec beaucoup d'audace. 
Pour conclure, cela faisait longtemps que je n'avais pas vu de Lavier récent... Cela ne m'a pas déplu du tout!
 
Finalement, je n'ai pas regretté de m'être compromise à la Fondation Pinault, j'ai même trouvé au regard de ce que j'avais vu à Venise de terriblement (où horriblement ?🤔😉) conceptuel que ce lieu pourrait s'avérer incontournable et réjouissant. 
 

Halle aux grains
Bourse de Commerce 
2 rue de Viarmes – 75001 Paris

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