Laguna Cejar, Ojos del Salar y Laguna Tebenquinche - Désert d'Atacama - Chili

Le dernier après-midi au Désert d'Atacama, nous nous sommes décidés pour faire une petite excursion à une trentaine de kilomètres de San Pedro. Trente, ce sont également les degrés auxquels nous étions confrontés, ceux d'une écrasante chaleur, depuis le début de la semaine. Une lagune où se baigner dans ce contexte où il ne nous restait que quelques heures à tuer avant de reprendre les vols pour la France, ne pouvait être une perspective agréable, bien que...

La Laguna Cejar, seule autorisée à la baignade- extrêmement surveillée et limitée à une demie heure de baignade par les communautés andines locales- est très réputée au Chili. Car les chiliens la comparent à la mer morte d'Israël !  

Bien que minuscule, l'eau y était très fraîche beaucoup moins salée, donc, pas huileuse du tout. Un moment particulièrement rafraîchissant à 15h l'après-midi!
Après la douche nous nous sommes dirigés vers "Ojos de Salars" qui sont ni plus ni moins deux grandes fosses placées l'une face à l'autre alimentées par les nappes phréatiques souterraines depuis la cordillère des Andes que l'on voit à l'horizon, embrumée.

Enfin, en poussant encore de quelques kilomètres, la dernière lagune de notre après-midi, celle de Tebenquinche où ont été découvertes des "Roches vivantes" (où "Stromatolites") au fond d'un lagon de la puna d'Atacama d'Argentine.
Elles sont appelées ainsi à cause d'une bactérie qu'on y a découvert. Il en existe trois endroits semblables au monde outre le Chili avec la même bactérie : au Mexique et en Bolivie.  Lire l'article qui raconte cette découverte sur l'origine du monde.
Pour finir cette excursion, le traditionnel cocktail nous a unis autour de la table dressée joliment.... il y eut même du Piscosour avant notre retour en ville....

J'en profite pour dire que chaque circuit bénéficie d'une organisation exemplaire : vraiment "au cordeau" au Chili. 

Côté écologique, zéro papier : aucun dépliant ou prospectus papier; tout se transmet via le cellulaire ; on reçoit un WhatsApp attestant de sa réservation, de la facture, du dépliant photos décrivant le circuit retenu. Et on communique en direct avec l'agence ainsi.

Puis 24h avant la date retenue de l'excursion à laquelle vous vous êtes inscrit, un rappel avec un lien Whats App créée par votre guide vous permet d'accéder au groupe du jour d'excursion.

Il s'agit concrètement d'ajouter dans ses contacts le numéro envoyé par le guide, afin qu'il soit averti qu'on a lu son message, accepté d'être dans le groupe éphémère et ainsi recevoir toutes les consignes utiles.
Par exemple, celles relatives à l'heure du départ, du ramassage à son hôtel... Le plus souvent c'est ainsi qu'on est collecté le matin et déposé en ville au retour... L'ultime SMS est celui de quelques minutes avant l'heure indiquée, à la minute près, afin de sortir de son hôtel et rejoindre le mini-van qui fait le plein des participants  - en général guère plus de douze personnes.
Les présentations faites, les indications essentielles rappelées aux participants ( chronologie des visites, arrêts sanitaires, heures des collations, langues de communication, on se met en route.

Il nous est arrivé d'avoir un chauffeur-guide. Parfois, les rôles distincts sont attribués à deux personnes.

Lors de la pause collation, c'est avec admiration que nous regardions en quinze minutes le guide sortir deux frigorettes, dresser une table avec absolument tout le nécessaire pour préparer un excellent petit-déjeuner copieux :
Oeufs brouillés -qu'il réalise devant nous en même temps qu'il réchauffe le pain- purée d'avocats qu'il a écrasé, beurre, confiture, jambon, fromage, saucisson, boissons chaudes, jus de fruits, et toujours, le moelleux au chocolat!

L'emplacement pour cette pause est toujours soigneusement choisi. Souvent un bel environnement propice moment à la contemplation...  et à l'échange pour les bavards matinaux.

La majorité des parcs sont des territoires administrés par des andins qui subsistent des taxes d'entrées dans ces espaces protégés. La réglementation imposée de règles très strictes de déambulation, la limitation d'activités humaines dans ces périmètres y est assurée sous l'oeil vigilant des indigènes. La protection de la faune et de la flore y sont prioritaires. Grâce à cela, ces espaces visitables partiellement sont sauvegardés.