Les pélérinages de Shikoku

L'île de Shikoku est réputée pour son pélérinage des 88 temples que de nombreux japonais acomplissent à pied, son nom signifie les quatre provinces. Quatrième île en superficie du Japon elle conserve un aspect encore un peu sauvage au regard du reste du pays. Les transformations qui bouleversent le pays ont encore du mal à prendre ici. Le calme de la mer intérieure ets une invitation à la méditation, et aux pélérinages, car c'est ici que l'on peut de son vivant selon le fondateur de l'école bouddhique Shingon (Le moine Kûkaï, voir article sur Koyasan) atteindre l'illumination. 
À cette fin il avait mis en place un pélerinage de 1200 km, réalisables en 40 à 60 jours de marche où, en acomplissant le tour de l'île on visite tous les temples, pour conclure à Kôya san, où nous avons séjourné.
"Tout quitter pour acomplir un effort sur soi même".

Les pélerins endossent une veste blanche (le haku) distinctive, un chapeau pointu en osier (recouvert de platique transparent qui protège de la pluie comme du surcroît de soleil) et une canne munie d'une clochette. Cette dernière est surtout utile à chasser les mauvais esprits. 

L'ancien 1er ministre, Kan Naoto (démisionnaire en juillet 2011) après avoir subi le séisme, le tsunami puis l'accident de la centrale de Fukushima avait rendu son tablier et entrepris cette virée et méditation intérieure... ce qui lui a valu l'admiration de ses compatriotes.

Des pélerins à Shikoku et à Koyasan nous en avons croisé pas mal... Et j'ai tiré quelques portraits...
Par contre, nous avons fait peu de temples, nous nous sommes arrêtés à Takamatsu qui est le principal point d'accès pour aller de Honshu à Shikoku, et un point de départ pratique pour voyager à travers l'île. 
Si Bien des choses méritent d'être découvertes à Takamatsu nous n'y avons fait une halte que d'une journée et visité le Parc Ritsurin. Mis à part une beau point de vue, il était certes agréable, mais ne nous a pas enthousiasmé plus que cela alors que nous avions un temps relativement clément pour cette journêe là, et donc adapté.