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Pour accéder au Parc de Tayrona nous choisissons d'entrer par Cañaveral située à l'est et à 34 km de Santa Maria.
Françoise avait prévenu : ce sera du sportif pour atteindre les plages depuis Arrecife où nous passerons une nuit.

Or voilà... pour du sportif ça a été tout de suite et jusqu'aux bungalows. Le parcours donné pour 1h10 nous l'avons réalisé en 1h40 (et 15' de pause à 80 % du chemin). Car plus nous avancions, plus il faisait chaud. Et CES marches...

En vérité, il ne faudrait pas se plaindre d'un parcours bien aménagé. Mais CES marches... Une vraie tuerie pour mes jambes de naine! J'ai maudit le mètre quatre-vingt qui les a étalonné à son image! Mon genou gauche à l'arrivée s'est rappelé à moi. J'ai craint de boiter.

Poser nos petites affaires dans nos magnifiques bungalows ne prit qu'une dizaine de minutes. Et nous voilà repartis transpirant et dégoulinant pour Cabo San Juan. Notre visée : nous arrêter nager dans les trois belles plages sur le chemin : La piscina, Arenillas et enfin Cabo San Juan.
Jouir des caraïbes se mérite à hauteur de transpiration. Mais que ne ferais-je pas pour de belles photos?

Quarante minutes distants des bungalows, nous voici dans l'eau, entre les bleus, les verts, les énormes rochers gris-blancs de bord de plage que l'on se plaît d'imaginer tels baleines échouées en bord de plage.
La plupart sont accessibles à la baignade. Quelques-unes signalées interdites. Ainsi sur l'un des panneaux, nous lisons en français l'invitation à ne pas venir grossir le pourcentage du nombre des noyés!
Les gazelles du petit groupe nous quittent vite.

Je m'acculture à merveille au rythme indolent caribéen avec Françoise, un modèle à suivre sans modérations : lorsque toutes deux nous atteindrons Cabo San Juan pour y déjeuner vers 15h30... nous croiserons les speedy gazelles & compagnie, prêts à repartir. En faisant route d'une traite, nous revoici à Arrecife en une heure... en nous égarant un peu sur la plage de proximité.

Le Parc est censé être surtout peuplé d'indiens or nous n'en croiserons pas vraiment. Dans cette région de la Sierra de Santa Marta il y aurait - les plus anciens- les Tayronas, les tribus de Koguis, celles d'Arhuacos, de Kanguamos, de Wiwa...
Mais où sont ils? Vivent-ils toujours selon leur mode de vie? Seraient-ils déplacés?

La terre ici aussi a dû être un enjeu... et l'est sans doute encore!

Créé en 1964, ce Parc est actuellement concessionné par l'état colombien à un français ; quant à la gestion des installations de villages hôteliers et campings ils seraient, re concessionné aux anciens habitants.

il fallait être épuisé pour dormir cette nuit là avec 32°.

Je laisse tourner à fond le ventilateur. Toute enduite de mon nouveau parfum spécial tropiques, j"ai nommé "le 5"... Moi aussi il m"habille et je ne le quitte plus!
Pas la force au petit matin de quitter la moiteur du lit pour aller me balancer dans le hamac de la véranda... bien que tous; nous ayons regagné nos pénates avant 20h30!

Et dire qu'il faut refaire route en sens inverse!
Cette chaleur!

En une heure nous rejoignons l'entrée du Parc ! J'ai bien lâché quelques râles de souffrances accompagnés de " mais que suis je donc venue faire dans cette galère?"... sous ce cagnard de 34*....

Des mules et des chevaux sont à louer pour les non marcheurs. J'ai tellement craint pour mes adducteurs que j'ai préféré monter- descendre ces satanées marches, me faufiler le long des roches énormes qui jalonnent le parcours balisé, observer les paysages, la forêt, les oiseaux et singes en chemin... à pied.

Et m'extasier face à ces petits jeunes qui sur ce parcours courent, sautillent de roche en roche... rient sous cape en faisant mine de ne pas entendre nôtre souffle épais... surpris tout de même de croiser un groupe aux cheveux grisonnant!

Car pas de sexagénaires ou septuagénaires dans ce Parc... Pas plus que d'enfants en très bas âge!

Nous revoici dégoulinant revenus à l'entrée du Parc déjà pressés d'aller nous re baigner.
Nous n'avons certes pas tout vu des 27 espèces de faune protégées et 56 espèces en danger d'extinction (parmi lesquels: le tigrillo, le tatou, les cerfs, les chauves souris, le condor, l'aigle solitaire et blanc et des variétés de reptiles comme la tortue verte, des couleuvres, des boas, le serpent à sonnette, le loup, les iguanes, des amphibies....) ni, toute cette flore unique dans la région qui fait que ce Parc est classé réserve de biosphère protégée et patrimoine de l'Unesco... mais ce que nous en avons vu, nous l'avons vraiment apprécié!

Tag(s) : #Colombienneries
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